Le tribunal de première instance de l’Union européenne (TPI)




Le tribunal de première instance (TPI) a été créé en 1988. On trouve au minimum un juge par Etat membre. Ils sont nommés par les gouvernements des Etats membres pour six ans renouvelables. Le Président est désigné parmi les juges et par eux pour trois ans renouvelables. Les juges nomment un greffier pour six ans. Le tribunal siège en chambres. Chaque chambre comporte trois juges. Mais, lorsque les litiges présentent des difficultés particulières, les juges décident en grande chambre de treize juges ou en assemblée plénière. Il y a aussi des cas où le tribunal statue à juge unique.

Le tribunal est compétent pour les recours formés par les personnes physiques ou morales contre les actes des institutions européennes, pour les recours introduits par les Etats membres contre la Commission ou certains actes du Conseil (aides d’Etat, mesures de dumping, compétence d’exécution), pour les recours sur des contrats de l’Union européenne et qui donnent compétence eu tribunal, pour les recours dans le domaine des marques communautaires, pour les recours sur les questions de droit contre les décisions du tribunal de la fonction publique de l’Union européenne, pour les recours dirigés contre les décisions de l’Office communautaire des variétés végétales et l’Agence européenne des produits chimiques.

La procédure comprend une phase écrite et une phase orale. S’agissant de la phase écrite, il faut agir par l’intermédiaire d’un avocat. Il adresse une demande au greffier. Les grandes lignes du recours sont publiées au Journal officiel de l’Union européenne dans toutes les langues officielles. Le greffier communique le dossier à la partie adverse. Elle doit présenter un mémoire dans un délai précis. Le demandeur pourra formuler une réplique et le défendeur, une duplique. Une personne qui justifie d’un intérêt à agir, les institutions européennes et les Etats membres ont la possibilité d’intervenir en présentant un mémoire. S’agissant de la phase orale, l’audience est publique. Le juge rapporteur rédige un projet d’arrêt. Les juges délibèrent. L’arrêt est prononcé publiquement. La procédure est gratuite. Les frais d’avocat peuvent être pris en charge au titre de l’aide judiciaire sous certaines conditions. La langue de la demande sera la langue utilisée lors de la procédure. Il peut s’agir d’une des vingt-trois langues officielles de l’Union européenne. Les débats oraux seront interprétés si c’est nécessaire. Les juges délibèrent en français.

Il est possible de recourir contre une décision devant la Cour de justice des communautés européennes (CJCE) dans un délai de deux mois. Il doit s’agir d’une question de droit. Le recours n’est pas suspensif, autrement dit, la décision attaquée peut être exécutée. Cependant, il existe une procédure de référé. Le tribunal a la possibilité d’ordonner des mesures provisoires ou le sursis à exécution sous certaines conditions. En particulier, il faut prouver l’urgence. Il est possible de recourir contre l’ordonnance devant la CJCE. Par ailleurs, il existe une procédure accélérée. Sont concernées les affaires qui présentent le caractère d’urgence. Le tribunal décide sur le fond du litige. Le demandeur et le défendeur peuvent y avoir recours.

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